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Népal: soupçonné de fraudes, un ancien vice-Premier ministre libéré sous caution
Népal: soupçonné de fraudes, un ancien vice-Premier ministre libéré sous caution / Photo: YUNISH GURUNG - AFP/Archives

Népal: soupçonné de fraudes, un ancien vice-Premier ministre libéré sous caution

Un ancien vice-Premier ministre népalais, ex étoile montante de la politique locale, a été remis en liberté sous caution jeudi par la justice, après plusieurs mois derrière les barreaux pour des soupçons de fraude qu'il conteste.

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"Le tribunal a fixé une caution de 6,5 millions de roupies (environ 46.000 euros) pour Rabi Lamichhane", a affirmé à l'AFP Suraj Adhikari, porte-parole du tribunal de district de Kaski (centre).

M. Lamichhane, 50 ans, est soupçonné de fraudes et de crime organisé dans une affaire de détournement présumé de fonds d'une coopérative financière.

Une commission parlementaire l'a accusé d'avoir détourné des millions de roupies de plusieurs coopératives alors qu'il dirigeait le Gorkha Media Network, avant son entrée en politique, selon le journal Kathmandu Post.

Pour l'ancien vice-Premier ministre et ses partisans, ces accusations ont été forgées de toutes pièces.

M. Lamichhane a été arrêté en octobre à Katmandou, la capitale, puis transféré dans la ville de Pokhara (centre) pour y être placé en détention.

Animateur de télévision connu, il s'est fait un nom en politique en tant que militant anti-corruption grâce à des entretiens sans complaisance avec des responsables publics.

Il a accédé au pouvoir en novembre 2022 avec sa formation, le Parti national indépendant (PNI), à la faveur du mécontentement généralisé à l'égard des dirigeants politiques âgés du Népal, devenant ainsi vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur.

Mais il a été limogé en janvier 2023, après que le plus haut tribunal népalais lui a interdit d'exercer ses fonctions pour n'avoir pas recouvré sa citoyenneté népalaise après avoir renoncé à son passeport américain.

"Ils voulaient entamer sa popularité et affaiblir le nouveau mouvement politique qu'est le PNI", a estimé Swarnim Wagle, un député du parti de M. Lamichhane, fustigeant "la malveillance" et l'esprit de "vengeance des deux principaux partis au pouvoir" qui ont cherché à "amplifier" les accusations visant M. Lamichhane.

Avec sa remise en liberté sous caution, "nous espérons qu'il a fait un pas de plus dans la perspective de voir la justice finalement triompher", a ajouté M. Wagle.

A.Schneider--MP