Abondance record pour la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc
Les populations de coquilles Saint-Jacques ont atteint un nouveau record d'abondance cet été en baie de Saint-Brieuc et leur deuxième plus haut niveau depuis 50 ans en baie de Seine, selon les évaluations scientifiques dévoilées mardi par l'Ifremer.
"Les populations de coquilles Saint-Jacques se portent bien (...) Tous les indicateurs de leur bon état dans ces deux zones sont au vert pour la saison de pêche qui a démarré officiellement" dimanche 1er octobre, a annoncé l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), dans un communiqué de presse.
Dans la baie de Saint-Brieuc, la biomasse totale, c’est-à-dire la quantité de coquilles Saint-Jacques qui ont atteint la taille minimale réglementaire de 102 mm, est de 61.300 tonnes, en hausse de 30% par rapport à une année 2022 "déjà exceptionnelle".
Au fur et à mesure de la croissance des coquilles, cette biomasse pourrait même atteindre 78.200 tonnes à la fin de l'année.
La biomasse totale tous âges confondus dépasse même 92.000 tonnes (+5%), "ce qui marque cette année un nouveau record sur les derniers 62 ans", souligne l'Institut.
Ces chiffres exceptionnels s'expliquent par "la gestion mise en place par les pêcheries françaises", selon l'Ifremer qui cite notamment "la diminution globale de l'effort de pêche", "l’amélioration de la sélectivité des engins avec l’utilisation d’anneaux de drague plus grands" ou "la mise en place en baie de Seine d’une zone de jachère qui change chaque année".
En baie de Seine justement, l’abondance de coquilles Saint-Jacques, "quoiqu’en léger retrait par rapport au record de 2022, est le deuxième plus haut observé depuis 50 ans", souligne l'Institut.
La biomasse totale immédiatement exploitable (coquilles de 110 mm ou plus) est estimée à plus de 88.000 tonnes.
"Quant à l’abondance de la nouvelle génération de jeunes coquilles d’un an, elle dépasse toutes les estimations réalisées en baie de Seine depuis 50 ans", souligne l'Ifremer. "Cela (...) laisse présager des prévisions records pour 2024, sous réserve que ces juvéniles, déjà de grande taille au moment de la campagne, ne soient pas pêchés avant d’avoir participé à la reproduction".
A.Gmeiner--MP