Münchener Post - Au tribunal, colère et détresse de l'influenceuse Magali Berdah contre Booba

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Au tribunal, colère et détresse de l'influenceuse Magali Berdah contre Booba
Au tribunal, colère et détresse de l'influenceuse Magali Berdah contre Booba / Photo: Bertrand GUAY - AFP/Archives

Au tribunal, colère et détresse de l'influenceuse Magali Berdah contre Booba

L'influence Magali Berdah a exprimé vendredi sa colère et sa détresse face au harcèlement qu'elle reproche à Booba, à l'occasion d'une audience où ses avocats ont demandé au tribunal correctionnel de Paris la condamnation du rappeur pour procédure abusive.

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Booba s'est désisté vendredi de poursuites en diffamation qu'il avait engagées contre l'ex-reine des influenceurs, qui visaient des messages et une interview fin mai 2022 où elle dénonçait le harcèlement dont elle fait l'objet.

En croisade contre ceux qu'il appelle les "influvoleurs", le rappeur a été mis en examen fin 2023 pour cyberharcèlement et 28 personnes ont été condamnées en mars dernier à Paris pour avoir harcelé Magali Berdah "en meute".

Devant la 17e chambre, les conseils de Magali Berdah s'en sont violemment pris au désistement tardif de Booba, signifié moins de trois jours avant l'audience de vendredi, prévue depuis un an, et aux poursuites en diffamation elles-mêmes.

"C'était pour la faire taire, l'empêcher d'exprimer sa détresse", a dénoncé Me Rachel-Flore Pardo, dénonçant une "procédure bâillon", une "pure instrumentalisation de la justice".

"Elle s'est préparée psychologiquement à comparaître devant vous", a plaidé l'avocate, réclamant 50.000 euros.

"Cet homme est un lâche et il manipule la justice française", a accusé son confrère Antonin Gravelin-Rodriguez, fustigeant un Booba qui serait "à Miami, dans sa piscine" et "refuse de venir soutenir cette accusation devant vous".

L'avocate de Booba, Me Marie Romiantseva, a demandé au tribunal de rejeter les demandes de la partie adverse, soulignant que "l'action en justice elle-même n'est pas abusive", "il faut qu'elle dégénère en un abus de droit", "il faut démontrer une faute lourde et que cette faute lourde ait créé un préjudice".

Selon elle, Magali Berdah "utilise le nom" de son client "pour se faire de la pub".

"On vous demande des dommages et intérêts punitifs, ça n'existe pas en droit français", a-t-elle poursuivi, "il n'y a la démonstration d'aucun préjudice".

Invitée à prendre la parole, Magali Berdah s'avance à la barre et juge "gonflé de parler de différend", "le harcèlement n'est pas un différend".

"J'ai dû me battre pour ne pas me suicider", poursuit-elle, la voix étranglée par les sanglots, expliquant avoir fait l'objet d'une fausse "sex tape" et avoir été accusée de "tout et n'importe quoi".

"Il n'y a pas à humilier les gens comme ça, tout ça parce que j'ai supplié un homme de s'arrêter", lance-t-elle. "J'ai tout perdu", "qu'il se les garde ses frais, ça me dérange pas".

Jugement le 15 mai.

O.Braun--MP