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Wall Street cherche une direction, le rebond technique s'essouffle
Wall Street cherche une direction, le rebond technique s'essouffle

Wall Street cherche une direction, le rebond technique s'essouffle

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé vendredi, le rebond technique entamé la veille s'essoufflant sur fond de conflit en Ukraine et après la publication d'un indicateur d'inflation américain très élevé.

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Vers 15H05 GMT, le Dow Jones gagnait 0,78%, l'indice Nasdaq, au sein duquel dominent les valeurs technologiques, cédait 0,40%, et l'indice élargi S&P 500 montait de 0,44%.

"A Wall Street, on dit: acheter la rumeur, vendre la nouvelle" (buy the rumour, sell the news), a rappelé Adam Sarhan, fondateur et directeur général de 50 Park Investments, ce qui signifie que les investisseurs se positionnent avant une annonce puis vendent une fois la nouvelle publiée.

"Cette fois, ça a été l'opposé. Vendre la rumeur, acheter la nouvelle", a-t-il poursuivi, les opérateurs se mettant à racheter des titres une fois lancée l'invasion de l'Ukraine.

"La question, c'est de savoir si le rebond va se poursuivre", s'est interrogé le gérant.

L'inflexion avait commencé à s'opérer jeudi, après que les indices sont descendus en-deçà de certains niveaux techniques, notamment le Nasdaq, passé brièvement en "bear market", soit une chute d'au moins 20% par rapport à son pic.

Wall Street gardait tout de même un oeil sur l'invasion de l'Ukraine, entamée jeudi.

Le porte-parole de Vladimir Poutine a déclaré vendredi que le président russe était prêt à entamer des pourparlers avec l'Ukraine.

Sur le terrain, les troupes russes poursuivaient leur avancée et plusieurs unités étaient entrées dans la capitale Kiev.

"Le marché se comporte comme si la situation russo-ukrainienne n'allait pas devenir source d'hyper-inflation des matières premières ou le point de départ d'un cyber-conflit pénalisant pour l'économie", a réagi, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

La place new-yorkaise s'est un peu crispée après l'indicateur PCE, publié vendredi, qui a montré que l'inflation avait encore accéléré en janvier aux Etats-Unis, à 6,1% sur un an, contre 5,8% le mois précédent.

"Avant le retour de l'inflation, la Fed (Banque centrale américaine) aurait été moins pressée de remonter ses taux en cas de guerre ou d'autres menaces à la croissance", a commenté Chris Zaccarelli, responsable de l'investissement chez Independent Advisor Alliance.

"Mais dans la situation actuelle, avec l'inflation qui va sans doute être encore accentuée par la guerre, la Fed doit faire l'opposé de ce qu'elle ferait ordinairement", a-t-il poursuivi. "Elle ne peut pas ralentir son resserrement monétaire, même si la croissance est affectée."

La perspective d'une accélération du resserrement monétaire est défavorable aux marchés actions, en particulier les valeurs technologiques et de croissance.

Les neuf plus grosses capitalisations du Nasdaq, toutes des entreprises du monde de la tech, étaient ainsi dans le rouge vendredi.

Ailleurs à la cote, après avoir fondu de plus de 40% jeudi, le "Google russe" Yandex, coté au Nasdaq, s'offrait un rebond (+10,61% à 22,48 dollars).

Le prestataire de services de paiements pour les commerçants et entre particuliers Block, anciennement appelé Square, galopait (+17,03% à 111,17 dollars), cravaché par ses résultats supérieurs aux attentes.

Digestion difficile (-13,69% à 42,29 dollars) pour le spécialiste de la "viande végétale" Beyond Meat, qui a terminé 2021 sur une perte trimestrielle bien supérieure à ce que prévoyaient les analystes.

Le groupe a même vu ses ventes au détail s'effondrer de 19,5% sur un an, signe d'un essoufflement du secteur des alternatives à la viande.

La plateforme de commerce en ligne pour l'artisanat Etsy était recherchée (+4,60% à 134,32 dollars) après la publication de résultats meilleurs qu'attendus et malgré des prévisions jugée décevantes pour le premier trimestre 2022.

Le fabricant d'ordinateurs Dell pâtissait (-9,10% à 50,76 dollars), lui, de résultats inférieurs aux attentes et de prévisions, là encore, moindres qu'anticipé par le marché.

Matinée difficile aussi pour la chaîne de magasins d'articles sportifs Foot Locker (-34,73% à 27,03 dollars), dont les résultats n'ont pas été à la hauteur des projections des analystes et qui a dit souffrir d'un moindre volume provenant de l'équipementier Nike, lequel privilégie le canal de la vente directe en ligne.

M.Schulz--MP