Münchener Post - Chine: la tech dans le viseur de la lutte anti-corruption

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Chine: la tech dans le viseur de la lutte anti-corruption
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Chine: la tech dans le viseur de la lutte anti-corruption

Le régime chinois a menacé de mener une lutte "sans pitié" contre la corruption, notamment dans le secteur technologique, dans un avertissement qui se répercutait vendredi sur les actions du géant du commerce en ligne Alibaba.

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Lors d'une réunion jeudi en présence du président Xi Jinping et des plus hauts dirigeants du pays, la Commission d'inspection disciplinaire du Parti communiste chinois (PCC) a promis d'accentuer son combat contre les responsables corrompus.

Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Xi en 2012, plus d'un million et demi de cadres du PCC ont été sanctionnés pour des faits de corruption. Cette campagne est soupçonnée de servir aussi à éliminer des adversaires politiques internes au camp présidentiel.

"Il n'y aura aucune pitié pour ceux qui dirigent ou participent à des factions, des cliques ou des groupes d'intérêt politiques au sein du Parti", ont averti les dirigeants chinois, dans un communiqué cité par l'agence Chine nouvelle à l'issue de la réunion.

Le compte-rendu vise plus particulièrement les grands groupes privés du secteur technologique, dans le collimateur depuis la fin 2020 et la suspension in extremis de l'entrée en Bourse géante d'une filiale d'Alibaba, Ant Group, imposée par le pouvoir.

"Les efforts seront redoublés afin d'enquêter et de sanctionner tout fait de corruption lié à l'expansion débridée du capital et au monopole des plateformes", ont menacé les dirigeants chinois.

Objectif: "rompre le lien entre le pouvoir et le capital et renforcer la discipline financière".

Cet avertissement survient alors que la télévision nationale CCTV a commencé à diffuser une série documentaire sur la lutte anti-corruption, qui a fait plonger vendredi le titre Alibaba à la Bourse de Hong Kong.

Un dernier épisode accuse une entreprise non précisée d'avoir corrompu le frère d'un haut responsable de la ville de Hanzghou (est), où le mastodonte du commerce électronique a son siège social.

Mais l'examen de registres commerciaux a permis d'établir qu'Ant Group, filiale d'Alibaba spécialisée dans les paiements en ligne et les services financiers, avait investi dans des entreprises contrôlées par le frère en question.

L'action Alibaba a cédé près de 6% vendredi avant de finir en repli de 3,35%.

Le groupe fondé par le charismatique multi-milliardaire Jack Ma a essuyé l'an dernier une amende record de près de 3 milliards de dollars pour abus de position dominante.

Jack Ma, qui s'était risqué à critiquer publiquement les autorités de régulation financière fin 2020, a depuis quasiment disparu de la circulation et ne fait plus guère parler de lui dans les médias chinois.

T.Gruber--MP