Pétrole: réunion extraordinaire de l'AIE
Les pays de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) se retrouvent pour une réunion extraordinaire vendredi afin de discuter du marché pétrolier, avec la possibilité de nouvelles mesures pour tenter de calmer des cours affolés par l'invasion de l'Ukraine.
"Nous allons discuter des mesures que nous pouvons prendre pour assurer la stabilité des marchés pétroliers", a expliqué le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol, lors d'une discussion organisée par le New York Times.
"Cette réunion extraordinaire du +governing board+ au niveau ministériel a été convoquée par les États-Unis afin d'évaluer les impacts de la récente libération collective des stocks de pétrole et d'envisager d'éventuelles mesures supplémentaires, compte tenu de l'évolution rapide de la situation de l'offre mondiale de pétrole et du marché pétrolier actuel", a précisé à l'AFP le ministère de la Transition écologique français.
L'AIE avait annoncé début mars que ses pays membres allaient libérer 60 millions de barils de pétrole tirés de leurs réserves d'urgence pour stabiliser le marché après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
De plus, le président américain Joe Biden a décidé jeudi soir qu'un million de barils tirés des réserves américaines seraient injectés sur le marché chaque jour au cours des six prochains mois, soit "plus de 180 millions de barils".
L'invasion russe de l'Ukraine a fait fortement progresser les cours du pétrole, alors que les pays producteurs continuent par ailleurs à restreindre leur offre.
Les pays producteurs de l'Opep+ (alliance qui compte la Russie) sont convenus jeudi d'une nouvelle ouverture modeste de leurs vannes d'or noir, ignorant les appels à alléger la pression sur les prix.
Le pétrole avait tutoyé le 7 mars ses records historiques de prix atteints lors de la crise financière de 2008.
Le Brent de la mer du Nord, référence de l'or noir en Europe, a culminé à 139,13 dollars le baril et le WTI américain a touché les 130,50 dollars.
Depuis, les cours ont dévissé de leurs sommets, avec un baril autour de 100 dollars vendredi.
F.Bauer--MP