Wall Street ouvre en hausse malgré la forte inflation américaine
La Bourse de New York évoluait en nette hausse après l'ouverture mardi, réagissant positivement au chiffre de l'inflation américaine, pourtant au plus haut depuis 40 ans, alors que les taux obligataires se détendaient nettement.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones avançait de 0,86% et le Nasdaq gagnait 1,92%.
L'inflation aux États-Unis en mars a grimpé à 8,5% sur un an, un sommet depuis décembre 1981, selon l'indice CPI publié avant l'ouverture de Wall Street.
Face à ce niveau "extraordinairement élevé" de l'indice des prix à la consommation, selon les mots de la Maison Blanche, les investisseurs ont semblé se concentrer sur l'indice sous-jacent, hors prix énergétiques et alimentaires, qui, sur le mois n'a avancé que de 0,3%, moins qu'attendu.
"La grande nouvelle dans ce rapport est que les pressions sur les prix de base semblent enfin s'atténuer", s'est félicité Andrew Hunter, de Capital Economics.
Ce sont les prix de l'essence, à +18,3% sur un mois seulement, qui ont tiré la hausse mais les analystes misent sur une amélioration à venir alors que les cours du baril sont descendus de leurs sommets de mars, qui étaient de presque 130 dollars le baril contre autour de 100 aujourd'hui.
"Avec la baisse actuelle des prix du pétrole brut, cette tendance sera partiellement inversée en avril, et nous nous attendons à ce que l'inflation énergétique diminue considérablement sur le reste de cette année", a indiqué Andrew Hunter.
Lundi, les indices boursiers avaient largement anticipé la publication du mauvais chiffre de l'inflation qui conduit la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed) à accélérer ses tours de vis monétaires.
Les indices boursiers avaient chuté fortement, tandis que les taux obligataires avaient grimpé de façon spectaculaire.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avait tiré la baisse en lâchant 2,18% à 13.411,96 points. L'indice Dow Jones avait perdu 1,19% à 34.308,08 points et le S&P 500 1,69% à 4.412,53 points.
Juste après l'annonce de l'indice CPI mardi, les taux obligataires sur les bons du Trésor américain à 10 ans, qui avaient touché un plus haut en plus de trois ans à 2,78% la veille, redescendaient à 2,71%.
"La séance démarre en hausse car la lecture à chaud de l'inflation des prix semble être meilleure que prévu", relevaient les analystes de Schwab dans une note.
"Les marchés cherchent à rebondir après un récent moment de faiblesse face à la perspective imminente d'un cycle de resserrement agressif de la Fed et à la guerre en cours en Ukraine", ont-ils expliqué.
À la cote, huit secteurs sur les onze du S&P étaient revenus dans le vert, l'énergie en tête (+2,70%), alors que les prix du brut repartaient à la hausse.
Les actions des sociétés énergétiques montaient, comme Occidental Petroleum qui prenait presque 4% ou Devon Energy qui progressait de 5%.
Les banques et l'immobilier restaient légèrement en territoire négatif.
Les grands noms du secteur technologique rebondissaient après la chute de la veille, comme Tesla (+3,55%), Amazon (+1,41%) ou Apple (+1,79%).
Meta (Facebook, Instagram), qui va tester la vente d'objets virtuels dans le métavers, avançait de 1,47% à 219 dollars.
American Airlines était mal accueillie (-1%), malgré une légère révision à la hausse de sa prévision de chiffre d'affaires. La compagnie a aussi relevé ses prévisions de coûts de carburants.
La chaîne de ventes automobiles CarMax chutait de 5,20% à 97 dollars, après avoir avoir annoncé un résultat inférieur aux prévisions et une baisse de son volume de ventes.
F.Bauer--MP