La Bourse de Paris engourdie par ses craintes sur l'inflation
La Bourse de Paris a terminé quasi stable (+0,07%) mercredi, restant encore concentrée sur les chiffres de l'inflation dans les pays occidentaux et les menaces que la situation fait peser sur les résultats des entreprises.
L'indice vedette CAC 40 a pris 4,73 points à 6.542,14 points. La veille, il avait reculé de 0,28%.
La cote parisienne a connu une première partie de séance dans le vert, avant de se retourner, une tendance renforcée par les chiffres des prix de gros aux États-Unis, supérieurs aux attentes. Elle a ensuite comblé ses pertes après l'ouverture des marchés américains.
Les investisseurs "restent sur les chiffres de l'inflation américaine", dévoilés mardi, estime Laurent Le Grin, responsable obligations convertibles chez Degroof Petercam.
Si le taux de 8,5% - encore une nette accélération par rapport au taux de 7,9% de février - a marqué les esprits, l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l'énergie et de l'alimentation, "a été un signal positif", en étant inférieure aux attentes, appuie le gérant.
De nouveaux chiffres de l'inflation ont été publiés mercredi pour des pays européens, avec des bonds à 7% pour le Royaume-Uni ou de 9,8% en Espagne en mars.
Les banques centrales de tous les pays occidentaux sont attendues au tournant. Celle du Canada a relevé mercredi son taux directeur de 0,5% à 1% et a également prévenu que les taux devraient encore augmenter dans les mois à venir.
La Banque centrale européenne (BCE) se réunit jeudi. "Le marché s'attend à un discours réaliste, qu'il n'y ait pas de déni sur l'inflation. Mais la politique monétaire se heurte à la géopolitique en Europe", la guerre en Ukraine faisant peser d'importantes menaces sur l'activité économique, explique M. Le Grin.
Le marché ne s'attend donc pas à des hausses des taux dès cette réunion, mais les prévoit un peu plus tard dans l'année.
À la cote, l'action du constructeur automobile Stellantis a progressé de 0,92% à 13,99 euros.
Le groupe, qui a annoncé un remaniement de ses activités de financement en Chine, a vu une majorité de ses actionnaires voter contre la politique salariale de la direction, un vote uniquement consultatif.
F.Bauer--MP