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Direction d'Orange: dernière étape pour la nomination de Christel Heydemann
Direction d'Orange: dernière étape pour la nomination de Christel Heydemann

Direction d'Orange: dernière étape pour la nomination de Christel Heydemann

Nouvelle gouvernance à venir pour Orange: le conseil d'administration du géant français des télécoms doit entériner vendredi le choix de Christel Heydemann, 47 ans, pour succéder à Stéphane Richard, condamné en novembre dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais, au poste de directeur général.

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En lice face à d'autres "profils intéressants", Christel Heydemann, directrice Europe de Schneider Electric, a pu compter sur le soutien décisif du gouvernement pour devancer ses concurrents.

"Tout le monde s'est rangé à la position de l'Etat", premier actionnaire du groupe avec plus de 20% du capital, avait affirmé lundi à l'AFP une source proche du dossier.

Le ministère de l'Economie avait publiquement affiché son soutien à Mme Heydemann début janvier, en indiquant donner sa préférence à la nomination d'une femme parmi les trois candidats en lice, avec l'actuel directeur général délégué du groupe, Ramon Fernandez, et le responsable des ventes de l'opérateur américain Verizon, Frank Boulben.

Le ministre Bruno Le Maire "souhaite que plus de femmes accèdent à des postes de gouvernance des grandes entreprises", avait encore indiqué à l'AFP le ministère.

Car seulement une femme dirige actuellement en France une entreprise du CAC 40, la directrice générale d'Engie, Catherine MacGregor. Mais à partir du 1er juillet, Estelle Brachlianoff deviendra également directrice générale de Veolia.

Diplômée de Polytechnique et des Ponts et Chaussées et forte d'une longue expérience dans le secteur des télécoms, Christel Heydemann est membre du conseil d'administration d'Orange depuis 2017.

Une fois entérinée, l'arrivée de la nouvelle patronne de l'opérateur devrait ensuite avoir lieu le 1er avril, selon une source proche du dossier, confirmant une information du Figaro.

- Changement de gouvernance -

Le scénario étudié depuis plusieurs mois pour changer la gouvernance d'Orange doit également être acté vendredi par le conseil d'administration: la dissociation des fonctions de président et de directeur général, alors que Stéphane Richard, à la tête de l'opérateur historique depuis 2011, avait cumulé les deux fonctions.

Plusieurs groupes dont l'Etat est actionnaire ont mis en place une telle gouvernance, comme Renault, après le départ de Carlos Ghosn, ou Engie, où Gérard Mestrallet est passé en 2016 de PDG à président non exécutif.

Si la nomination du poste de directeur général a bien lieu vendredi, avant la date butoir du 31 janvier, Stéphane Richard pourrait toutefois rester en poste quelques semaines de plus, jusqu'à la fin de son mandat en mai prochain, en attente de la nomination d'un successeur au poste de président.

M. Richard, à l'époque directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, a été reconnu coupable en novembre de complicité de détournement de biens publics dans l'affaire de l'arbitrage controversé rendu en 2008 entre l'homme d'affaires Bernard Tapie, depuis décédé, et le Crédit Lyonnais.

Présent dans 26 pays dans le monde, Orange, qui emploie plus 140.000 salariés dans le monde, dont plus de 80.000 en France, a réalisé un chiffre d'affaires de 42,27 milliards d'euros en 2020.

L.Gschwend--MP