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Wall Street finit en forte hausse, dopée par une chasse aux bonnes affaires
Wall Street finit en forte hausse, dopée par une chasse aux bonnes affaires

Wall Street finit en forte hausse, dopée par une chasse aux bonnes affaires

La Bourse de New York a fini en forte hausse vendredi, bénéficiant d'une chasse aux bonnes affaires pour clôturer une semaine morose.

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Le Dow Jones a terminé sur un gain de 1,65% à 34.725,47 points, l'indice Nasdaq, de 3,13% à 13.770,57 points, et l'indice élargi S&P 500 de 2,43% à 4.431,85 points.

Les marchés "ont regagné un peu du terrain perdu durant cette semaine volatile", ont résumé, dans une note, les analystes de Schwab.

Selon Edward Moya, analyste d'Oanda, les investisseurs ont notamment retenu la hausse moindre que prévu du coût de l'emploi aux Etats-Unis au quatrième trimestre (+1,0%), indicateur très suivi par la Banque centrale américaine (Fed) pour évaluer la trajectoire de l'inflation.

Les autres indicateurs macroéconomiques ont été vite digérés, notamment l'indice PCE (à 5,8% sur un an comme attendu) qui mesure l'inflation et est, lui aussi, considéré comme déterminant pour la Fed.

Après un début de séance en rouge, Wall Street a été le théâtre d'une chasse aux bonnes affaires, dont ont bénéficié quelques-uns des titres les plus malmenés ces dernières semaines.

Alors que ses résultats trimestriels ont fait état d'un ralentissement de son activité et que le titre avait ouvert en nette baisse, la plateforme de courtage Robinhood a clôturé sur un gain marqué de 9,65%, pour s'inscrire à 12,73 dollars.

Même phénomène à l'oeuvre pour le constructeur de véhicules électriques Rivian (+5,90% à 57,12 dollars). Après avoir touché, en séance, le plus bas niveau depuis son introduction en Bourse, en novembre dernier, le groupe a rebondi pour finir en forte hausse.

Quelques martyrs de la cote, comme le laboratoire pharmaceutique Novavax (+13,71%), le spécialiste des achats à crédit en ligne Affirm (+17,06%), ou la plateforme de livraison de repas DoorDash (+7,89%), ont aussi profité de l'élan.

La dynamique est aussi venue de la première capitalisation mondiale, Apple, très recherché après ses résultats historiques, publiés jeudi après Bourse (+6,98% à 170,33 dollars).

En une seule séance, la firme à la pomme a gagné plus de 180 milliards de dollars de capitalisation.

Rien ne semble pouvoir arrêter le groupe de Cupertino (Californie), pas même les difficultés d'approvisionnement, qu'Apple voit se résorber dès le trimestre en cours.

Dans le sillage d'Apple, les poids lourds de Wall Street Microsoft et Alphabet ont gagné respectivement 2,81% et 3,23%.

A l'honneur également, le spécialiste des cartes de crédit Visa (+10,60% à 228,00 dollars), qui a publié des résultats meilleurs que les prévisions des analystes et fait des commentaires optimistes sur la trajectoire de l'économie en sortie de pandémie.

Si les indices ont relevé la tête avant le week-end, rares étaient ceux qui se risquaient à parler d'un rebond durable.

"Nous nous attendons à ce que le marché teste à nouveau les niveaux que nous avons vu cette semaine", a prévenu Eric Freedman, responsable de l'investissement pour US Bank Wealth Management, en particulier le S&P 500.

Pour lui, les investisseurs restent inquiets de la direction que prend la Fed.

"Nous pensons qu'il va y avoir un ralentissement modéré de l'économie (américaine) et des résultats des entreprises lors des deux prochains trimestres, mais que si la Fed est trop agressive, il va s'accentuer", a avancé l'analyste.

En outre, la stagnation dans la crise ukrainienne et la poursuite de la flambée des prix de l'énergie ajoutent à la menace qui pèse sur l'activité économique.

"La bataille rangée" entre les "bulls" (en référence au taureau qui va de bas en haut quand il encorne), qui jouent la hausse, et les "bears" (référence à l'ours qui attaque de haut en bas), qui jouent la baisse, "s'est achevée sur un match nul cette semaine", a résumé Art Hogan, de National Securities.

Pour lui, la forte volatilité observée cette semaine, ainsi que les volumes d'échanges importants, laissent penser qu'on est "plus près du plancher que du plafond".

En deuxième partie de séance, vendredi, l'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, s'est brutalement replié.

A.Meyer--MP