Münchener Post - La Bourse de Paris, dans le rouge, n'échappe pas aux tensions commerciales

München - 17°C

DANS LES NOUVELLES

La Bourse de Paris, dans le rouge, n'échappe pas aux tensions commerciales
La Bourse de Paris, dans le rouge, n'échappe pas aux tensions commerciales / Photo: ERIC PIERMONT - AFP/Archives

La Bourse de Paris, dans le rouge, n'échappe pas aux tensions commerciales

La Bourse de Paris reculait vendredi, plombée par les inquiétudes en Europe concernant l'impact à venir de la politique commerciale de Donald Trump et les mesures de rétorsion du Vieux continent.

Taille du texte:

L'indice vedette CAC 40 perdait 0,66% vers 09H45, lâchant 58,38 points à 8.035,82 points.

Les places européennes, Paris en tête, profitaient depuis quelques semaines des inquiétudes des investisseurs, en recherche d'opportunités ailleurs qu'à Wall Street, qui a enchaîné les séances en baisse.

L'indice CAC 40 a ainsi gagné 11,30% depuis trois mois, l'indice vedette de Londres 7,40%, celui de Francfort 16,00% et celui de Milan 16,15%.

Mais, comme les autres places européennes, Paris a terminé en baisse hier (-0,95%), ce qui laisse penser que le CAC 40 n'est plus "à l'écart des turpitudes des actions américaines", a noté Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

Jeudi, trois banques centrales --celles de Suisse, d'Angleterre et de Suède-- ont exprimé l'incertitude que faisait naître la politique commerciale de Donald Trump pour leurs prévisions de croissance et d'inflation, essentielles au moment de déterminer les taux directeurs.

Le président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell avait pareillement estimé mercredi que "l'incertitude (était) inhabituellement élevée."

Il avait, dans ce contexte, relevé les prévisions d'inflation aux Etats-Unis pour 2025 et abaissé celles concernant la croissance américaine.

La date du 2 avril est dans tous les esprits : c'est à cette échéance que les droits de douane dits "réciproques" voulus par Donald Trump doivent être mis en place.

D'ici là, la position des uns et des autres peut évoluer. La Commission européenne a annoncé jeudi reporter de deux semaines, à mi-avril, l'entrée en vigueur de ses contre-mesures visant des produits américains en réponse aux taxes de 25% décidées par Donald Trump sur l'acier et l'aluminium.

L'Europe profitait également depuis plusieurs semaines des annonces d'investissements massifs sur le continent dans la défense.

L'Union européenne a ainsi donné mercredi le coup d'envoi d'un plan de 800 milliards d'euros visant à réarmer le continent d'ici à 2030, face à la menace russe et au risque de désengagement américain.

L'Allemagne devrait également ouvrir les vannes de la dépense pour financer sa défense et relancer son économie.

Ces annonces d'afflux de capitaux avaient ravi les investisseurs. Mais l'entrain semble ralentir: "de nombreux investisseurs considèrent aujourd'hui que la plupart des dépenses européennes à venir en matière d'infrastructures et de défense ont déjà été prises en compte" dans les prix des actions, qui ne devraient plus augmenter, voire pourraient baisser, note Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Ubisoft revient à la réalité

Le géant français du jeu vidéo Ubisoft perdait 4,70% à Paris vers 09H45 GMT, une des plus importantes baisses parmi les 600 plus grosses capitalisations européennes dans les premiers échanges.

L'action d'Ubisoft avait clos en hausse de 3,85% jeudi, jour de sortie du très attendu nouvel opus de la série Assassin's Creed, qui a reçu un accueil plutôt favorable de la critique.

Sur la semaine, l'action d'Ubisoft est en baisse de 4,92%.

Beneteau prend l'eau

Le constructeur français de bateaux Beneteau a présenté jeudi soir un bénéfice net en chute de 37% en 2024 par rapport à 2023 à 92,9 millions d'euros en raison d'un recul des ventes sur quasiment tous les segments de bateaux.

Son action perdait 10,97% vers 09H50.

A.Meyer--MP