Münchener Post - Wall Street termine en ordre dispersé, à l'issue d'une séance en dents de scie

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Wall Street termine en ordre dispersé, à l'issue d'une séance en dents de scie
Wall Street termine en ordre dispersé, à l'issue d'une séance en dents de scie / Photo: TIMOTHY A. CLARY - AFP

Wall Street termine en ordre dispersé, à l'issue d'une séance en dents de scie

La Bourse de New York a terminé sans direction claire, à l'issue d'une séance volatile, et en l'absence de développements majeurs sur la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis, l'indice Dow Jones ayant pour sa part accusé le coup face au plongeon de l'assureur santé UnitedHealth.

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Le Dow Jones a lâché 1,33%, l'indice Nasdaq s'est effrité de 0,13% et l'indice élargi S&P 500 a grappillé 0,13%.

C'était "essentiellement une journée calme", résume auprès de l'AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

En raison du week-end pascal, la Bourse de New York sera fermée vendredi, comme la majorité des places mondiales. Lors des semaines raccourcies, les volumes d'échanges tendent à être plus faibles, pouvant ainsi favoriser la volatilité.

"Nous n'avons pas entendu grand-chose de Washington ou de la Chine concernant de nouveaux développements dans la guerre commerciale", explique M. Cardillo.

De fait, "le marché est clairement dans l'expectative" en ce qui concerne les droits de douane, détaille auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. "La Maison Blanche tente d'être optimiste quant à de possibles accords", ajoute l'analyste.

Donald Trump s'est dit sûr "à 100%" qu'un accord sur les droits de douane avec l'Union européenne sera conclu, en recevant jeudi la dirigeante italienne Giorgia Meloni, pressée par Bruxelles de parler au nom des Vingt-Sept.

La présidente du Conseil italien a parlé d'une même voix au début de la rencontre à Washington, se disant elle aussi "certaine" qu'un accord sera trouvé.

Par ailleurs, Tokyo a entamé mercredi à Washington des négociations sur les massives surtaxes douanières imposées par les Etats-Unis, et réclame un accord "au plus vite", avant la fin du délai de 90 jours que Donald Trump a accordé la semaine dernière au monde entier sur les droits de douane "réciproques", à l'exception de la Chine.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans s'est tendu à 4,32% contre 4,28% la veille en clôture.

"Le marché s'est plutôt concentré sur les informations relatives aux entreprises", selon M. Hogan.

Au tableau des valeurs, l'assureur santé UnitedHealth - pondération la plus importante du Dow Jones - a entraîné l'indice historique de la place américaine dans le rouge.

Le groupe a plongé de 22,38% après avoir annoncé un abaissement surprise de ses prévisions pour l'exercice en cours, face à une hausse de ses coûts. Au premier trimestre, l'entreprise a fait moins bien qu'attendu par les analystes, avec notamment un bénéfice net par action de 7,20 dollars.

D'autres noms du secteur ont emboîté le pas de UnitedHealth, à l'instar de Humana (-7,40%) ou d'Elevance Health (-2,42%).

Ailleurs à la cote, le laboratoire américain Eli Lilly, qui fabrique notamment les traitements anti-obésité Zepbound et Mounjaro, a brillé (+14,30%) après avoir dévoilé des résultats encourageants d'essais cliniques pour une nouvelle pilule anti-obésité.

Novo Nordisk, connu pour Ozempic et Wegovy, ses traitements pour le diabète et la perte de poids a en revanche terminé en baisse (-7,54%).

Alphabet - maison mère de Google - a perdu du terrain (-1,38%) après qu'une juge fédérale américaine a conclu que Google avait monopolisé le marché de la publicité sur internet, estimant que le géant américain des technologies avait "sciemment entrepris une série d'actions anticoncurrentielles" et avait causé des "dommages importants" à ses clients. Google a indiqué avoir l'intention de faire appel de cette décision rendue publique jeudi.

Le loueur de véhicules Hertz a été propulsé pour la deuxième séance consécutive (+43,87%) après que le fonds de l'investisseur activiste Bill Ackman a racheté 12,7 millions d'actions du groupe, soit une part d'environ 4% du capital. Selon le média américain CNBC, le fonds est désormais le deuxième plus gros actionnaire du loueur, avec une participation totale d'environ 19%.

T.Murphy--MP