Münchener Post - Les Bourses mondiales soulagées, espèrent une désescalade des tensions commerciales

München - 9°C

DANS LES NOUVELLES

Les Bourses mondiales soulagées, espèrent une désescalade des tensions commerciales
Les Bourses mondiales soulagées, espèrent une désescalade des tensions commerciales / Photo: Michael M. Santiago - GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives

Les Bourses mondiales soulagées, espèrent une désescalade des tensions commerciales

Les marchés mondiaux ont progressé mercredi, avec l'espoir d'une possible désescalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine après des propos plus rassurants du président américain.

Taille du texte:

En Europe, la Bourse de Paris a terminé en forte hausse, de 2,13%, Francfort a grimpé de 3,14%, Londres de 0,90% et Milan de 1,42%.

A Wall Street, le Dow Jones a gagné 1,07%, l'indice Nasdaq a progressé de 2,50% et l'indice élargi S&P 500 de 1,67%.

Le marché réagit positivement à "tout message qui n'est pas négatif sur le plan commercial", analyse auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

"L'espoir d'un sursis dans la guerre commerciale provoque une vague de confiance", renchérit Susannah Streeter, responsable des marchés financiers chez Hargreaves Lansdown.

Le président Donald Trump a reconnu mardi devant la presse que les surtaxes de 145% qu'il a lui-même imposées aux produits chinois étaient "très élevées" et qu'elles allaient "baisser de façon substantielle". "Elles ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre", a-t-il dit.

Pékin a de son côté déclaré mercredi que "les portes du dialogue restent grandes ouvertes".

Le marché "se retrouve dans une position plutôt positive, mais nous ne savons toujours pas quelle sera la finalité de cette guerre commerciale", tempère toutefois M. Hogan.

Washington ne discute "pas encore" avec Pékin sur les droits de douane, a ainsi affirmé mercredi le ministre américain des Finances, Scott Bessent, lors d'une rencontre avec la presse dans la capitale américaine.

Accalmie entre Trump et la Fed

Le président des Etats-Unis a également déclaré qu'il ne comptait finalement pas limoger le patron de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, malgré de récentes menaces qui avaient fait chuter les Bourses en début de semaine.

"La possibilité de renvoyer Jerome Powell de la Réserve fédérale était vue par les marchés comme un signal extrêmement négatif", explique Amélie Derambure, gérante multi-actifs chez Amundi, interrogée par l'AFP.

D'abord car "cela aurait été interprété comme une perte d'indépendance de la banque centrale", mais aussi car "le marché considère que Powell fait un travail sensé et a une approche pragmatique" de la politique commerciale erratique de Donald Trump.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans s'est drastiquement détendu à l'ouverture, avant de finalement s'établir à 4,39% contre 4,40% mardi en clôture.

Le dollar remonte

Le dollar s'est apprécié face à plusieurs grandes monnaies, également poussé par l'espoir d'une accalmie sur le plan commercial.

Le billet vert prenait 0,95% à 1,1314 dollar pour un euro vers 20H45 GMT.

À l'inverse est mis à mal "le trio de valeurs refuge (euro, franc suisse, yen) qui avait profité du +chaos autour de la Fed+, tandis que le dollar encaissait les coups", souligne Stephen Innes, de SPI AM.

Autre valeur refuge par excellence, l'or refluait aussi lourdement de 2,69%, à 3.289 dollars l'once, après avoir franchi mardi les 3.500 dollars pour la première fois de son histoire.

Le pétrole boudé

Les cours du pétrole, qui évoluaient dans le vert en début de séance mercredi, ont finalement terminé en berne, plombés notamment par des informations de presse selon lesquelles plusieurs membres de l'Opep+ ont suggéré d'augmenter davantage que prévu leur production de pétrole en juin.

Le prix du baril de Brent a perdu 1,96% à 66,12 dollars et le baril de West Texas Intermediate a reculé de 2,20% à 62,27 dollars.

Selon l'agence Reuters, qui cite des sources proches du dossier non identifiées, des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) ont indiqué vouloir augmenter la production du cartel en juin à un volume similaire à celui convenu pour le mois de mai.

L'Opep+ a prévu d'augmenter sa production de 411.000 barils par jour en mai, ce qui a largement contribué à faire baisser les cours depuis début avril.

Le cartel, et en particulier l'Arabie saoudite, organise depuis fin 2022 une stratégie de raréfaction de l'offre afin de maintenir un niveau de prix leur permettant de conserver des revenus à long terme.

L'Opep+ "montre les muscles pour indiquer qu'ils peuvent encore produire beaucoup plus et qu'ils n'ont pas perdu leur pouvoir de détermination des prix", commente auprès de l'AFP Ole R. Hvalbye, analyste chez SEB.

H.Klein--MP