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C'est parti pour l'épreuve de philo du bac, qui a perdu une partie de son enjeu
C'est parti pour l'épreuve de philo du bac, qui a perdu une partie de son enjeu / Photo: Bertrand GUAY - AFP

C'est parti pour l'épreuve de philo du bac, qui a perdu une partie de son enjeu

Elle ouvrait traditionnellement le bal, mais a perdu une partie de son enjeu avec la réforme du bac: plus de 530.000 lycéens ont commencé à plancher mercredi matin sur l'épreuve de philo, déjà assurés pour nombre d'entre eux d'avoir leur diplôme.

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"Même si j'ai zéro sur 20, j'ai mon bac avec mention bien, donc pas vraiment de pression pour cet écrit de philosophie", explique Adèle, 17 ans, devant le lycée Lavoisier, dans le centre de Paris, avant le début de l'épreuve.

"J'ai quand même révisé, car ça reste un examen. Mais je m'y suis mise il y a cinq jours", explique avec la jeune fille avec un grand sourire.

Les lycéens de terminale des voies générale et technologique (390.710 pour le bac général et 145.371 pour le bac technologique) planchent depuis 08H00 sur un des trois sujets (deux dissertations et un commentaire de texte) prévus dans le cadre du nouveau bac mis en place en 2019.

Les épreuves terminales de ce bac nouvelle formule, entré pour la première fois pleinement en œuvre cette année, ont démarré dès mars avec les spécialités. Ces deux matières majeures, choisies par chaque lycéen en terminale, comptent à elles deux pour un tiers des résultats de l'examen.

Les notes de ces épreuves ont été annoncées en avril. Ce qui a incité les élèves à calculer leur moyenne et comprendre qu'ils n'auront pas forcément besoin de briller lors des dernières épreuves. Certains ont même déserté les salles de classe ces dernières semaines.

La note du bac repose à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves dites terminales. Parmi celles-ci, la philosophie ne compte que coefficient huit pour les candidats au bac général, et quatre pour les candidats au bac technologique (sur un total de 100).

- "Coefficient pas anodin" -

"C'est un coefficient qui n’est pas anodin", par rapport à celui "de 16 pour les épreuves de spécialités", a toutefois relevé Pap Ndiaye auprès de l'AFP. "Et puis par ailleurs, il existe une spécialité plus philosophique, qui est prisée des élèves", la spécialité Humanités, littérature et philosophie (HLP). "Nous avons donc maintenu l’importance et la place de la philosophie".

"Maintenant, effectivement, une question plus large se pose sur la manière dont les élèves appréhendent le troisième trimestre, après les épreuves de spécialités", a poursuivi le ministre, qui a chargé un ancien recteur, William Marois, d'une mission à ce sujet. Les conclusions seront rendues "fin septembre", et de nouvelles directives données "à l'automne".

Pour Marie Perret, présidente de l'Association des professeurs de philosophie de l'enseignement public (Appep) cependant, "on a le sentiment que cette épreuve est devenue une sorte de folklore, sans enjeux, puisque dès la mi-avril, les élèves connaissaient une très grande partie de leurs notes finales".

"On a parfois constaté dans les classes un absentéisme massif, ou une très forte démobilisation", ajoute-t-elle.

Après la philo, les lycéens de la voie générale et technologique passeront le grand oral, entre le 19 et le 30 juin.

Les résultats du bac, qui reste le sésame nécessaire pour entamer des études supérieures, seront publiés le 4 juillet. Mais beaucoup de lycéens connaissent déjà leur orientation pour l'an prochain, car Parcoursup donne ses réponses aux futurs étudiants depuis le 1er juin.

Pour Marie Perret, avec les premiers résultats de Parcoursup, "leurs années de lycée sont déjà derrière eux".

C.Maier--MP