Münchener Post - Bac 2022: c'est (re) parti, avec la philo et la chaleur

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Bac 2022: c'est (re) parti, avec la philo et la chaleur
Bac 2022: c'est (re) parti, avec la philo et la chaleur / Photo: OLIVIER CHASSIGNOLE - AFP

Bac 2022: c'est (re) parti, avec la philo et la chaleur

"Matière assez mystérieuse", "épreuve pas tout à fait comme les autres": quelque 520.000 lycéens ont débuté mercredi matin l'épreuve redoutée de philosophie pour la suite du bac 2022, dans un contexte de vague de chaleur exceptionnelle sur toute la France.

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Depuis 08H00, les 523.199 lycéens de Terminale de lycées généraux et technologiques planchent sur trois sujets au choix (deux dissertations et un commentaire de texte) prévus dans le cadre du bac nouvelle formule, décidé par l'ex-ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer.

La philosophie est jugée parfois "abstraite" par les lycéens et propice aux redoutés "hors-sujets".

"Je suis vraiment scientifique donc j'ai jamais apprécié la philo. C'est une matière assez mystérieuse pour moi", lance Chloé, 17 ans, devant le lycée Arago dans le 12ème arrondissement de Paris.

A Marseille, Nazim, 18 ans, estime que "l'épreuve de philo, c'est pas tout à fait une épreuve comme les autres. Elle est plus inquiétante" car il a "un profil plutôt scientifique", explique à l'AFP le lycéen devant le lycée Thiers dans le centre-ville.

Cette année, l'épreuve se déroule dans un contexte inédit. Un épisode de forte chaleur s'est amorcée sur toute la France mardi, pour toute la semaine, avec des pointes pouvant dépasser les 40°C. Le ministère appelle les recteurs et les centres d'examen à "la vigilance".

Il s'agit de "principes de bon sens: aération des salles de cours, distribution d'eau pour les personnels et les élèves et autant que possible, des élèves placés dans des salles ombragées", a déclaré à l'issue du Conseil des ministres le ministre de l'Education Pap Ndiaye.

Selon le ministre, qui a réuni les recteurs mardi après-midi à ce sujet, "ces dispositions devraient permettre de passer la semaine dans les meilleures conditions".

Face à la température déjà élevée au petit matin devant le lycée Saint-Sernin, à Toulouse, Selma, 17 ans, se sent "fatiguée, en partie à cause de la chaleur". Elle dit avoir "bien préparé" l'épreuve et a de quoi boire: "J'ai une bouteille d'eau que m'a donnée ma grand-mère" dit-elle souriante, bien que visiblement stressée.

- "Profiter des amis" -

De son côté, Saphia Guereschi, secrétaire générale du Snics-FSU, syndicat majoritaire des infirmières scolaires, ne fait, à ce stade, "pas état de remontées de difficultés particulières liées à la chaleur" dans les établissements, notamment pour les lycéens de la voie professionnelle qui ont, eux, démarré leurs épreuves écrites mardi.

"Les élèves sont davantage inquiets pour leur avenir, le stress de Parcoursup que par la chaleur de cette semaine pour le bac", souligne-t-elle.

Pour cause de très forte chaleur, en 2019, le ministre de l'Éducation nationale d’alors, Jean-Michel Blanquer, avait décalé, trois jours avant l'échéance, les épreuves du brevet des collèges. Ironie du sort: c'est cette même génération d'élèves qui va devoir plancher, cette fois sur le bac, dans des conditions extrêmes.

Les notes des épreuves qui se tiennent en juin (philosophie et grand oral) ne seront pas prises en compte dans la plateforme d'accès aux études supérieures Parcoursup, qui délivre ses réponses aux voeux des candidats depuis début juin. Mais elles le sont dans la moyenne du bac, sésame nécessaire pour ceux qui veulent poursuivre leurs études.

Après la philo, les lycéens passeront l'épreuve du grand oral, entre le 20 juin et le 1er juillet. Les résultats du bac seront publiés le 5 juillet.

Depuis sa réforme en 2019, la note du baccalauréat repose à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves terminales (le français écrit et oral, passé en classe de Première, la philosophie, les épreuves de spécialités et le grand oral, passés en Terminale).

Le taux de réussite au baccalauréat dépasse depuis 2012 les 80%. L'an dernier, près de 94% des candidats avaient décroché l'examen qui permet d'accéder aux études supérieures.

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L.Gschwend--MP