Münchener Post - Coup de chaud sur le sud de la France, 13 départements en vigilance orange canicule

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Coup de chaud sur le sud de la France, 13 départements en vigilance orange canicule
Coup de chaud sur le sud de la France, 13 départements en vigilance orange canicule / Photo: Charly TRIBALLEAU - AFP/Archives

Coup de chaud sur le sud de la France, 13 départements en vigilance orange canicule

Treize départements, surtout dans le quart sud-ouest, vont être placés en vigilance orange canicule à partir de dimanche midi par Météo-France, et 22 autres départements du sud de la France en vigilance jaune en raison de la première vague de chaleur de 2024.

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La pluie qui a accompagné la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris va vite laisser place à de fortes chaleurs: Météo-France a déclenché la vigilance orange canicule dans 13 départements et prévoit que la vague de chaleur venue d'Espagne remonte jusqu'en Ile-de-France dans le courant de la semaine suivante, selon un point presse samedi.

A partir de dimanche midi, Haute-Corse, Savoie, Haute-Savoie, Corrèze, Dordogne, Gers, Gironde, Haute-Garonne, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne seront placés en vigilance orange canicule.

D'autres départements pourraient basculer en vigilance orange. "Il va y avoir d'autres publications dimanche à 06H00 et 16H00, l'emprise de la zone en niveau orange va évoluer avec probablement une extension vers le nord de la vigilance orange", a précisé Philippe Arbogast, de Météo-France.

"Des maximales de l'ordre de 34 à 36 degrés, localement 37-38 degrés, sont attendues dans le Sud-Ouest" dimanche, également 38 degrés localement en Corse et sur le Midi méditerranéen, encore plus chaud par endroits dans le Var, alerte Météo-France sur son site internet.

Dans ce cas de figure, "chacun d'entre nous est menacé", même les personnes en bonne santé, indique l'établissement public, préconisant aux personnes travaillant en extérieur et aux sportifs de faire attention à la déshydratation et aux coups de chaleur.

Météo-France rappelle que "le danger est plus grand pour les personnes âgées, les personnes atteintes de maladie chronique ou de troubles de la santé mentale, les personnes qui prennent régulièrement des médicaments, et les personnes isolées".

Il est notamment conseillé de boire de l'eau plusieurs fois par jour, d'éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée, de limiter les activités sportives et physiques.

- "Emblématique" du changement climatique -

La barre des 40 degrés pourrait être atteinte lundi, "voire davantage très localement entre la Nouvelle-Aquitaine, le midi toulousain ou encore dans l'arrière-pays de l'Hérault et du Gard jusqu'à l'intérieur du Var", lors de ce qui va constituer la 48e vague de chaleur depuis l'après-guerre, a précisé Tristan Amm, prévisionniste pour Météo-France.

Mardi, même si les températures "devraient régresser vers l'ouest", la chaleur "va se propager un peu plus vers le nord", et s'inviter sur une zone allant du Centre-Val-de-Loire au Grand Est, en passant par l'Ile-de-France. La fin de l'épisode est attendue "au cours du milieu de semaine prochaine", ce qui sera "à préciser dans les jours suivants", appuie Tristan Amm.

Dans certaines villes olympiques, le mercure pourra tutoyer les 40 degrés, comme à Bordeaux lundi et à Paris mardi (jusqu'à 38 degrés).

L'explication technique de ces fortes chaleurs? Une "goutte froide", une dépression qui vient "s'isoler au niveau du Portugal" et va "drainer de l'air chaud depuis la péninsule ibérique jusqu'à notre pays", expose Tristan Amm, tandis que de "hautes pressions vont s'affirmer sur notre pays et venir plaquer cette chaleur sur la France".

"Les vagues de chaleur sont une manifestation emblématique de notre changement climatique, elles sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues", a observé Matthieu Sorel, climatologue, également lors du point presse de Météo-France.

Dans le pays, on observait avant 1989 "en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans", alors que "depuis 2000 elles se produisent à une fréquence annuelle". "La tendance est à une augmentation et elles seront deux fois plus nombreuses d'ici 30 ans", prévient encore le spécialiste.

W.F.Walter--MP