Le bilan humain des incendies à Hawaï révisé à la baisse
Le bilan humain provisoire des incendies à Hawaï a été révisé à la baisse et est tombé à 97 morts, contre 115 victimes annoncées précédemment par les autorités, a fait savoir vendredi le gouverneur de l'archipel américain, Josh Green.
"Ce chiffre a un peu baissé parce que le ministère de la Défense et tous ses experts médico-légaux ont pu nous aider à mieux discerner qui était dans les voitures ou dans les maisons", a-t-il expliqué dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. "Dieu merci, moins de personnes sont décédées."
Le démocrate, qui était médecin urgentiste avant d'entrer en politique, n'a pas donné de détail supplémentaire permettant de comprendre comment des cadavres ont pu être comptabilisés par erreur.
Jusqu'à présent, seules 74 personnes ont été identifiées (sur les 97 corps retrouvés), et par ailleurs, 31 sont encore portées disparues - contre plusieurs centaines il y a encore quelques semaines -, a-t-il ajouté.
Depuis l'incendie qui a quasiment rasé la ville touristique de Lahaina sur Maui le 8 août, la recherche des cadavres s'est avérée laborieuse.
Le feu a transformé des milliers d'immeubles en tas de cendres, rendant les restes retrouvés souvent méconnaissables. Les autorités ont demandé aux proches des disparus de fournir un échantillon ADN pour espérer identifier les victimes.
La véritable ampleur du drame n'est toujours pas connue.
La gestion des autorités, qui fait l'objet d'une enquête, a été très critiquée, notamment parce que les sirènes d'alerte, prévues en cas de tsunami, d'éruption volcanique ou d'incendies, n'ont jamais retenti.
Beaucoup d'habitants de Lahaina ont été surpris par le feu au dernier moment et des dizaines d'entre eux ont dû se jeter à la mer pour échapper aux flammes.
Certaines bouches d'incendie utilisées par les pompiers ont également manqué d'eau ou de pression.
Le principal fournisseur d'électricité d'Hawaï, Hawaiian Electric, est aussi visé par de multiples plaintes qui l'accusent de négligence, car il n'a pas coupé le courant malgré l'avertissement clair des services météo.
Avant que le feu ne dévore l'ex-capitale du royaume d'Hawaï, l'archipel était en alerte rouge incendie à cause de vents violents nourris par l'ouragan Dora, qui déferlait dans le Pacifique à quelques centaines de kilomètres au large.
T.Murphy--MP