Münchener Post - Le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie

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Le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie
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Le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie

Situation sur le terrain, tractations diplomatiques, principales déclarations : le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

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- Poutine déclenche une "opération militaire" -

Le président russe Vladimir Poutine a enclenché jeudi une opération militaire en Ukraine pour défendre les séparatistes de l'est du pays.

"Nous nous efforcerons d'arriver à une démilitarisation et une dénazification de l'Ukraine", a-t-il dit.

- Invasion "de grande ampleur" -

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a de son côté annoncé le début d'une "invasion de grande ampleur de la Russie".

Cette opération vise à "détruire l'État ukrainien, s'emparer de son territoire par la force et établir une occupation", a renchéri son ministère.

- Bombardements et forces terrestres -

L'armée russe, qui dit viser les sites militaires ukrainiens avec des "armes de haute précision", a affirmé avoir détruit les systèmes de défense anti-aérienne et mis "hors service" les bases aériennes de l'Ukraine.

Des forces terrestres russes ont pénétré dans la région de Kiev à partir du Bélarus pour mener une attaque sur des cibles militaires, selon Kiev.

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a affirmé que les troupes de son pays "ne prennent aucune part" à l'opération russe.

Selon le ministère russe de la Défense, les séparatistes ont avancé de trois kilomètres dans la région de Donetsk et d'un kilomètre et demi dans celle de Lougansk.

- L'Ukraine déplore des dizaines de morts -

Au moins 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués, selon Kiev.

Un avion militaire ukrainien s'est écrasé près de Kiev avec 14 personnes à bord, ont annoncé les autorités.

L'armée ukrainienne a également affirmé avoir abattu cinq avions et un hélicoptère de l'armée russe et avoir tué une cinquantaine "d'occupants russes" dans l'est du pays.

Les autorités de la région d'Odessa ont par ailleurs indiqué que 18 personnes avaient été tuées dans un village par des frappes, sans qu'on sache si ces victimes avaient été comptabilisées dans le bilan global.

- Puissantes explosions -

Une série d'explosions ont été entendues à Kiev, où les sirènes d'alarme anti-bombardement ont retenti.

Explosions également à Kramatorsk, ville dans l'est qui sert de quartier général à l'armée ukrainienne, à Kharkiv, deuxième ville du pays située près de la frontière russe, à Odessa, sur la mer Noire, ainsi qu'à Marioupol, plus grande ville ukrainienne proche de la zone de front.

- Condamnations en cascade -

Les Etats-Unis, l'Otan, l'Union européenne, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l'Italie, le Japon, la Finlande, la Suède, la Turquie, entre autres, ont condamné l'attaque.

Les Etats-Unis déposeront jeudi un projet de résolution sur la table du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la Russie pour sa "guerre" en Ukraine.

De son côté, la Chine dit qu'elle "comprend les préoccupations" de la Russie.

- Réunions diplomatiques -

Le Comité des ministres du Conseil de l'Europe tiendra une "réunion extraordinaire" jeudi après-midi.

Les dirigeants des 27 pays de l'UE doivent se réunir en sommet jeudi soir.

L'Otan a activé des plans de défense et prévoit vendredi un sommet en visioconférence.

- Promesses de sanctions "massives" -

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a averti que les Occidentaux imposeraient des sanctions "massives" contre la Russie.

L'UE prépare un nouveau train de sanctions qui est le "plus sévère jamais mis en oeuvre", a indiqué son chef de la diplomatie Josep Borrell.

- Tempête sur les marchés -

Le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars jeudi pour la première fois en plus de sept ans.

La chute des Bourses européennes s'accélérait en milieu de journée, perdant jusqu'à 5%.

Le prix des céréales a atteint des niveaux records sur le marché européen, avec un pic totalement inédit pour le blé à 344 euros la tonne sur Euronext.

M.Schulz--MP