Münchener Post - "Gloire à l'Ukraine": une marée jaune et bleue en Europe

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"Gloire à l'Ukraine": une marée jaune et bleue en Europe
"Gloire à l'Ukraine": une marée jaune et bleue en Europe

"Gloire à l'Ukraine": une marée jaune et bleue en Europe

"Stoppez la guerre! Stoppez Poutine!": de Berlin à Prague, en passant par Vilnius et Athènes, une marée humaine de plusieurs centaines de milliers de personnes aux couleurs jaune et bleue de l'Ukraine a défilé dimanche en Europe pour dénoncer l'invasion russe et dire sa crainte d'une extension du conflit.

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Rien que dans la capitale allemande, au moins 100.000 personnes, selon la police, se sont réunies dans le centre, 70.000 à Prague et 15.000 à Amsterdam.

A Berlin la mobilisation a été cinq fois plus élevée que ce qu'attendaient les organisateurs, témoignant de l'émotion suscitée par la guerre en Ukraine, qui réveille de sombres souvenirs dans cette métropole qui fut l'épicentre de la Guerre Froide jusqu'en 1990.

"Slava Ukraini" (Gloire à l'Ukraine), ont également lancé des manifestants en face de l'ambassade de Russie en agitant des drapeaux du pays.

- Crainte d'une guerre mondiale -

"L'Allemagne doit prendre position", assure parmi les manifestants Hans Georg Kieler, 49 ans, alors que son gouvernement a longtemps hésité avant de rompre avec sa politique conciliante envers Moscou. "Cela ne suffit pas de dire que Poutine est un méchant, il faut que l'Allemagne se batte pour la démocratie et prenne ses responsabilités", dit-il à l'AFP.

"Ma mère est (réfugiée) dans une cave (...), mon père à la maison, au rez-de-chaussée dans un quartier du Nord de Kiev", témoigne au milieu de la foule l'une des participantes, Valeria Moiseeva, une Ukrainienne de 35 ans, enceinte.

L'Allemagne accueille plus de 300.000 personnes d'origine ou de nationalité ukrainienne sur son sol, ainsi qu'une grande diaspora russe, notamment à Berlin.

A Prague, la célèbre place Venceslas au coeur de la capitale tchèque, était noire de monde. Un endroit symbolique car c'est là notamment que se déroula la confrontation avec les chars russes en 1968 lors du "Printemps de Prague".

"Honte", criaient les protestataires en brandissant des pancartes "Stoppez le monstre" et comparant le chef de l'Etat russe à Adolf Hitler.

"C'est vraiment terrible, il faut que tout cela cesse", dit Darya Ostapenko, une Ukrainienne venue avec ses enfants. "Les sanctions doivent être renforcées pour éviter une troisième guerre mondiale".

Dans la deuxième ville du pays, Brno, 5.000 personnes ont défilé.

- "Honte" -

A Vilnius en Lituanie, plusieurs centaines de manifestants ont marché aux cris là encore de "Gloire à l'Ukraine". "Nos frères ukrainiens ne nous pardonneraient pas notre silence", a déclaré aux journalistes la cheffe de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, qui vit en exil en Lituanie.

"C'est une honte, comme poignarder un ami dans le dos", s'indigne à propos de l'invasion russe Sergei Bigel, 39 ans, qui travaille dans les transports. Là aussi, quelques milliers de personnes se sont rassemblées devant l'ambassade en brandissant des banderoles contre le chef de l'Etat russe.

Dans les rues d'Athènes, où au moins un millier de personne se sont rassemblées, Levgeniia Rodionova, une Ukrainienne de 40 ans ne cache pas sa peur. "Si nous n'arrêtons pas Poutine maintenant, il ne pourra plus l'être dans le monde, il faut l'arrêter maintenant à Kiev pour l'empêcher de s'en prendre à d'autres villes en Europe", lance-t-elle.

Des manifestations se sont aussi déroulées à Rome, Paris, Amsterdam, Madrid ou encore Tel Aviv, mais aussi en Equateur, où un petit groupe de protestataires ont brandi des pancartes "Poutine assassin" devant l'ambassade de Russie.

Même en Irak, quelques dizaines d'expatriés ukrainiens se sont rassemblés devant un bâtiment de l'ONU à Erbil, dans le Kurdistan. "Stoppez la guerre", dit une pancarte tendue par deux jeunes femmes. Sur une autre on peut lire: "Nous sommes fiers de l'armée ukrainienne".

G.Vogl--MP