Münchener Post - Gaza: Netanyahu promet de ramener "tous les otages" à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve

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Gaza: Netanyahu promet de ramener "tous les otages" à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve
Gaza: Netanyahu promet de ramener "tous les otages" à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve / Photo: - - GPO/AFP

Gaza: Netanyahu promet de ramener "tous les otages" à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis samedi de ramener "tous les otages" détenus dans la bande de Gaza à la veille de l'entrée en vigueur d'un accord de cessez-le-feu dans le territoire palestinien, ravagé par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas.

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"Il s'agit d'un cessez-le-feu provisoire" et "nous nous gardons le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des Etats-Unis", a affirmé M. Netanyahu dans une allocution télévisée, et, le cas échéant, "nous le ferons avec plus de force".

La trêve doit débuter dimanche à 08H30 (06H30 GMT), à la veille de l'investiture du président américain élu, Donald Trump, a annoncé samedi le Qatar, l'un des médiateurs avec l'Egypte et les Etats-Unis, qui ont réussi à arracher cet accord après plus d'un an de laborieuses négociations.

"Comme je vous l'avais promis, nous avons changé la face du Moyen-Orient et en conséquence, le Hamas reste battu et solitaire", a ajouté M. Netanyahu, promettant aux Israéliens de ramener "tous les otages".

En échange, Israël va libérer 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, l'Egypte faisant état de son côté de "plus de 1.890 prisonniers palestiniens" devant être libérés au cours de cette première phase.

Annoncé mercredi par les médiateurs, l'accord ambitionne, selon le Qatar, de déboucher à terme sur une fin définitive de la guerre, déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

Samedi, cinq membres d'une même famille ont péri dans un bombardement à Khan Younès (sud), selon la Défense civile.

- "Je compte les minutes" -

Le gouvernement israélien a approuvé l'accord samedi, après le feu vert du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Des otages seront libérés dès dimanche, a annoncé le gouvernement israélien, sans préciser leur nombre ou à quelle heure.

Trois points d'accueil ont été installés à la frontière sud d'Israël avec Gaza, aux passages de Kerem Shalom, Eretz et à celui proche du kibboutz Réïm, a précisé un responsable militaire. Les captifs seront pris en charge par des médecins puis conduits vers des hôpitaux.

Selon des sources proches du Hamas, le premier groupe d'otages libérés devra être composé de trois Israéliennes.

M. Netanyahu a exigé samedi soir de recevoir "la liste" des otages devant être libérés dimanche avant de pouvoir procéder au premier échange de prisonniers.

Israël a désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7-Octobre. Leur libération interviendra après 14H00 GMT, d'après les autorités.

Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, arrêté et écroué en 2019.

Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables, selon Paris. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, relâchés lors d'une première trêve d'une semaine en novembre 2023.

Dans la bande de Gaza ravagée par l'offensive israélienne menée en représailles à l'attaque du 7-Octobre, de nombreux déplacés se préparent à rentrer chez eux.

"Je compte les minutes", confie à l'AFPTV Mohamed al-Moataz, un déplacé palestinien, à Deir el-Balah (centre).

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Au moins 46.899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

- "600 camions par jour" -

Selon le président américain, Joe Biden, la première phase de l'accord comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza et une augmentation de l'aide humanitaire dans le territoire menacé par la famine selon l'ONU.

Les autorités égyptiennes ont annoncé que l'accord prévoyait "l'entrée de 600 camions d'aide par jour dans Gaza, incluant 50 camions de carburant".

Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.

Considérablement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est toutefois encore loin d'être anéanti, contrairement à l'objectif qu'avait fixé le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, selon des experts.

Malgré l'annonce de la trêve à Gaza, les rebelles houthis au Yémen, qui soutiennent les Palestiniens, ont revendiqué deux attaques au missile samedi contre Israël, qui ont été interceptés par l'armée.

La ville de Tel-Aviv a aussi été le théâtre d'une attaque au couteau perpétrée par un "terroriste" selon la police, laissant entendre qu'il s'agirait d'un Palestinien. Un homme a été blessé et l'assaillant "neutralisé" par un civil armé.

M.P.Huber--MP