Münchener Post - Covid: Omicron, l'optimisme après la crainte

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Covid: Omicron, l'optimisme après la crainte
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Covid: Omicron, l'optimisme après la crainte

La France en a-t-elle bientôt fini avec la cinquième vague de l'épidémie de Covid? C'est ce qu'espèrent le gouvernement et les scientifiques, que la légère amélioration des chiffres rend prudemment optimistes.

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"On a des raisons d'être optimistes", a jugé mardi sur CNews le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, en s'appuyant sur "les déclarations d'un certain nombre de scientifiques" ces derniers jours.

Ces espoirs se fondent d'abord sur un tassement du nombre de cas quotidiens, qui laisse entrevoir le pic de cette vague due au variant Omicron.

Le nombre de contaminations est toujours très élevé (plus de 295.000 cas quotidiens en moyenne sur les sept derniers jours) mais monte moins vite: il a augmenté de 10% pendant la semaine écoulée, contre 60% pendant la précédente.

"On voit que la vague Delta a vraiment régressé, que la circulation tend à ralentir, et que dans les régions où la vague Omicron a démarré en premier, notamment en Ile-de-France, il y a ce qui semble être le début d'une décrue", a commenté M. Attal.

- Moins de réas -

"Le scénario du pire s'éloigne, la décrue a commencé, le pic des infections a été passé ces jours-ci (...) en Île-de-France" et "ce sera un petit peu plus tard pour les autres régions françaises", a relevé, lundi sur France Inter, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique qui guide le gouvernement.

Selon les projections, "le nombre d'infections va décroître considérablement pendant le mois de février, et au mois de mars on devrait être à un niveau très bas".

Cela tient "en partie au comportement des Français", qui ont fait "un effort collectif" en janvier pour limiter leurs contacts, selon le Pr Fontanet. Le gouvernement, lui, veut continuer à pousser les gens à se faire vacciner, avec l'instauration prochaine du pass vaccinal.

Autre motif d'optimisme: la situation à l'hôpital, en particulier dans les services de soins critiques, qui accueillent les malades les plus gravement atteints.

"On voit que dans nos services de réanimation, la situation s'est stabilisée, la tension n'augmente plus", même s'"il faut évidemment rester vigilants", a poursuivi M. Attal.

Ces derniers jours, le nombre de malades du Covid en soins critiques est stable, autour de 3.900. C'est moins que lors des pics de la première, deuxième puis troisième vagues (7.000, 5.000 et 6.000).

C'est vraisemblablement lié aux caractéristiques d'Omicron, jugent les spécialistes.

Ce variant est plus transmissible que Delta, mais semble occasionner moins de formes graves de la maladie (sans qu'on sache à quel point c'est dû à ses caractéristiques ou au fait que la population est déjà en partie immunisée par la vaccination ou de précédentes infections).

Conséquence: Omicron sature moins les réanimations, puisqu'il provoque des formes moins graves, tout en pesant lourdement sur les lits d'hôpitaux en général (quelque 25.000 malades du Covid sont actuellement hospitalisés au total).

- Montagnes russes -

"C'est ce qui s'est passé au Royaume-Uni, c'est ce qu'on voit probablement (actuellement): c'est Delta qui faisait rentrer en réa, pas Omicron", a analysé l'infectiologue Eric Caumes mardi sur RMC.

Pour autant, vu le niveau de contagiosité d'Omicron, "on peut s'attendre à ce que les hôpitaux restent très sollicités tout le courant du mois de février", a prévenu le Pr Fontanet.

"On est encore sur une mer très houleuse" à l'hôpital, a également relativisé dans Libération le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch. D'autant plus qu'"il y a de l'épuisement" chez les soignants.

Surtout, même si l'amélioration actuelle se confirme, "on n'a pas de preuve pour dire que cette vague de Covid sera la dernière", a insisté dimanche dans le JDD l'épidémiologiste Vittoria Colizza.

Car l'arrivée d'un nouveau variant pourrait donner le départ d'un nouveau tour de montagnes russes. Même si les spécialistes espèrent que l'immunité acquise par la vaccination et les infections passées limiterait l'impact d'une éventuelle nouvelle vague.

P.Walsh--MP