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Tour de France: Florence se transforme en capitale du cyclisme
Tour de France: Florence se transforme en capitale du cyclisme / Photo: Thomas SAMSON - AFP

Tour de France: Florence se transforme en capitale du cyclisme

Premières reconnaissances, présentation des équipes: à deux jours du départ, les coureurs du Tour de France sont entrés dans le vif du sujet jeudi à Florence, berceau de la Renaissance où les masques anti-Covid étaient de retour.

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"Je ne veux pas revivre la même chose que j'ai vécu l'année dernière sur le Giro, je veux juste être prudent", a déclaré Remco Evenepoel en se présentant masqué devant la presse au Palazzio Vecchio, un des multiples palais majestueux à illuminer la cité toscane.

En 2023, le Belge, qui disputera sa première Grande Boucle cette année, avait dû abandonner le Tour d'Italie à cause du virus, alors qu'il en était le leader.

Plusieurs coureurs ont été malades ces dernières semaines à l'image du Français David Gaudu. Et certains ont même été obligés de déclarer forfait parce qu'insuffisamment remis, comme le Britannique Tao Geoghegan Hart ou l'Américain Sepp Kuss, le sherpa de Jonas Vingegaard.

"On sait que le Covid fait son retour. On est attentifs à reprendre l'habitude des mesures barrières, même si les réflexes se sont perdus un peu. On est devant l'événement majeur de la saison", a commenté le manager de l'équipe Décathlon-AG2R La Mondiale, Vincent Lavenu.

En début de semaine, le directeur du Tour, Christian Prudhomme, avait déclaré à l'AFP que des masques seraient "mis à disposition" en cas de besoin, mais qu'il n'y aurait aucun protocole sanitaire, comme c'était le cas au plus fort de la crise sanitaire.

- Premier départ d'Italie -

L'ambiance est montée d'un cran jeudi à Florence avant la présentation des équipes en soirée sur la Piazzale Michelangelo, qui surplombe la ville et le fleuve Arno.

Sous un ciel voilé, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, qui se sont partagés les quatre dernières éditions, ont effectué en milieu de matinée une reconnaissance du parcours de la première étape samedi entre Florence et Rimini.

Cette 111e édition marque le premier départ d'Italie de l'histoire du Tour de France, cent ans après la première victoire italienne d'Ottavio Bottecchia en 1924. Elle se terminera, après trois semaines de bagarre et de souffrance, le 21 juillet à Nice, et non à Paris comme d'habitude, à cause des Jeux olympiques.

Tadej Pogacar, vainqueur en 2020 et 2021, en est le grand favori, autant du fait de la forme étincelante qu'il affiche cette année que par les soucis rencontrés par ses principaux rivaux.

"Ma forme est encore meilleure que prévu. Je ne me suis jamais senti aussi bien sur un vélo", a prévenu le leader de la surpuissante équipe UAE mercredi.

Détrôné ces deux dernières années par Jonas Vingegaard, "Pogi" aspire à devenir le premier coureur depuis Marco Pantani en 1998 à réaliser le doublé Giro-Tour la même année.

Il a rempli la première partie de son contrat en laminant la concurrence au Tour d'Italie, remporté avec près de dix minutes d'avance.

- Pogacar "imbattable" -

"Si Tadej reste sain et sauf il sera imbattable. On l'a vu au Giro et il sera encore plus fort sur le Tour de France", a répété jeudi Remco Evenepoel.

Le Belge visera lui "une victoire d’étape" tout en voulant "terminer le plus haut possible au classement général", mais sans se mettre "aucune pression".

Reste à vérifier s'il a bien complètement récupéré de la terrible chute début avril au Tour du Pays basque où il s'est fracturé une clavicule et une omoplate et qui a emporté deux autres grands favoris, Vingegaard et Roglic.

Des trois, c'est le Danois, double vainqueur sortant, qui a subi le plus de dommages. Hospitalisé 12 jours pour des fractures à une clavicule, aux côtes, et un pneumothorax, Vingegaard n'est remonté sur un vélo que le 7 mai et n'a plus couru en compétition depuis.

Après avoir dominé l'épreuve ces deux dernières années, son équipe Visma-Lease a bike, poursuivie par une incroyable succession de pépins depuis la début de la saison, s'annonce moins forte cette fois que l'armada UAE et peut-être même la Red Bull-Bora Hansgrohe de Roglic.

Le Slovène, également impliqué dans le crash au Pays basque mais qui s'en est sorti sans fracture, sera épaulé notamment par l'Australien Jai Hindley et le Russe Aleksandr Vlasov.

O.Braun--MP