Cyclisme: pour Mark Cavendish, l'heure du dernier sprint a sonné
L'heure du dernier sprint a sonné pour Mark Cavendish: le Britannique, champion du monde en 2011 et détenteur du record de victoires d'étapes au Tour de France, a annoncé samedi qu'il raccrocherait le vélo après avoir disputé un ultime critérium, dimanche à Singapour.
"Dimanche sera la dernière course de ma carrière dans le cyclisme professionnel", a écrit le sprinteur âgé de 39 ans sur son compte Instagram, à la veille de la 3e édition de ce critérium estampillé "Tour de France Prudential Singapore Criterium".
"Le cyclisme m'a tellement apporté et j'adore le sport. J'ai toujours voulu y laisser ma marque et aujourd'hui je suis prêt à voir ce que me réserve le prochain chapitre (de ma vie)", a ajouté le coureur de l'île de Man, sans toutefois en dire plus sur la suite.
Professionnel depuis 2005, Cavendish a remporté 165 courses, dont le championnat du monde en 2011. En juillet dernier, à Saint-Vulbas (Ain), il a surtout remporté une 35e étape sur le Tour de France, battant le record du légendaire Eddy Merckx, 16 ans après sa première victoire dans la Grande boucle, en 2008.
Le "Cav" a aussi levé les bras à 17 reprises au Tour d'Italie et trois fois lors de la Vuelta. Il compte également un Monument à son palmarès, Milan-San Remo en 2009. Venu de la piste, le Britannique fut encore vice-champion olympique de l'omnium à Rio en 2016.
- "Savourer" -
"J'ai été assez chanceux pour faire ce que j'aime durant près de 20 ans et je peux désormais dire que j'ai accompli tout ce que je pouvais faire sur un vélo", a également commenté l'actuel coureur de l'équipe Astana.
Alors qu'il aura 40 ans en mai prochain, il était très peu probable de voir Cavendish rempiler en 2025, sachant que la perspective de battre le record de victoires d'étapes au Tour de France constituait sa principale source de motivation cette saison.
Le 21 juillet, après avoir enlacé sa femme et ses deux enfants sur la ligne d'arrivée de la Grande boucle à Nice, le "Missile de Man" avait ainsi estimé avoir disputé sa "probable" dernière course officielle.
"Je suis en train d'absorber ce qui m'arrive. J'ai évacué une grande partie des émotions déjà. Là, je peux vraiment savourer", avait-il encore expliqué, avant d'être honoré par les organisateurs sur le podium protocolaire du Tour.
Gagneur né, et décrit comme fini à plusieurs reprises depuis qu'il a atteint la trentaine, le Britannique au caractère bien trempé s'était toutefois montré moins catégorique ces dernières semaines, refusant le week-end dernier de parler de son futur, en marge d'un autre critérium, à Saitama, au Japon.
En deux décennies, il aura jouer des coudes et vu passer plusieurs générations de sprinteurs, d'Erik Zabel à Jasper Philipsen en passant par Peter Sagan, Tom Boonen ou encore Andre Greipel.
Dimanche, à Singapour, sur un circuit de 2,3 km à accomplir 25 fois, il aura l'occasion de se mesurer une dernière fois aux meilleurs sprinteurs actuels, dont le Belge Philipsen mais aussi l'Ethiopien Biniam Girmay, maillot vert du dernier Tour de France.
F.Koch--MP