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BJK Cup: Paolini, la modestie au service de l'Italie
BJK Cup: Paolini, la modestie au service de l'Italie / Photo: Fayez NURELDINE - AFP/Archives

BJK Cup: Paolini, la modestie au service de l'Italie

Avec la championne olympique Zheng Qinwen, elle a été la révélation de l'année sur le circuit WTA: la cheffe de file italienne à la BJK Cup Jasmine Paolini, finaliste surprise à Roland-Garros et Wimbledon, espère conclure l'année par un sacre avec son pays.

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"Let's do this!" (Faisons-le!), s'est enthousiasmée mercredi sur Instagram la 4e joueuse mondiale, qui entrera en lice samedi contre le Japon.

Médaillée d'or en double aux Jeux olympiques de Paris l'été dernier, aux côtés de sa compatriote Sara Errani, Paolini a largement contribué à hisser l'Italie en finale de la dernière édition de la BJK Cup.

La souriante Toscane de 28 ans a remporté ses trois simples en phase de poules puis en demi-finales, avant de s'incliner contre la Canadienne Leylah Fernandez en finale.

Dans une phase finale de BJK Cup privée de nombreuses stars, Paolini arrive à Malaga avec un statut autrement plus prestigieux que celui de 2023: derrière la Polonaise Iga Swiatek, 2e mondiale, c'est la joueuse la mieux classée du plateau en Espagne.

Mais ne comptez pas sur celle qui se définissait comme "une personne normale" à Roland-Garros pour déjà parler d'un cinquième sacre italien à la BJK CUP, après ceux de 2006, 2009, 2010 et 2013.

"C'est important de rêver, mais j'ai commencé" à croire en (mon) potentiel "étape par étape", expliquait à la fin du printemps la sensation de la porte d'Auteuil, née d'un père italien et d'une mère polonaise et ghanéenne.

"C'est incroyable de voir Jannik (Sinner, son compatriote et N.1 mondial chez les hommes, NDLR) dire à 15 ans que son rêve était de devenir N.1 mondial. Pour moi c'est différent, je n'ai jamais rêvé d'être en finale de Grand Chelem", expliquait alors la droitière.

- "Elle sait attaquer" -

Modestie toujours début novembre, lorsqu'elle se fait éliminer dès la phase de poules du Masters WTA à Ryad mais se dit malgré tout sur Instagram "reconnaissante et heureuse de cette expérience".

Entrée pour la première fois sur le circuit en 2015, elle doit patienter six ans pour décrocher son premier titre, à Portoroz (Slovénie, WTA 250) puis l'année suivante pour battre des joueuses membres du top 10, comme Aryna Sabalenka, N.3 mondiale à l'époque à Indian Wells.

Chemin faisant, elle atteint pour la première fois le Top 30 en octobre 2023.

Pour son entraîneur Renzo Furlan, "Jasmine a toujours été une joueuse avec une grande vitesse de balle, mais au début elle avait tendance à jouer toujours de la même manière."

Malgré sa petite taille (1,63 m selon la WTA) qui la désavantage parfois, "c'est aujourd'hui une joueuse de tennis complète, qui sert bien, qui peut frapper avec beaucoup de variations et surtout elle n'est plus seulement douée en défense, elle sait attaquer", estimait Furlan au printemps auprès de La Gazzetta dello Sport.

Reste désormais à Paolini à garnir une armoire à trophées pour l'instant quasiment vide en simple (2 titres), même si elle a ajouté en février à son palmarès le prestigieux WTA 1000 de Dubai.

Classée 10e en double, l'Italienne a remporté avec Errani et la Suissesse Jil Teichmann cinq titres, en plus du sacre olympique.

Interrogée jeudi sur l'éclosion de Paolini en 2024, la capitaine de l'Italie Tathiana Garbin a préféré souligner le "parcours exceptionnel" de toutes les membres de l'équipe transalpine.

"Je les connais depuis qu'elles sont toutes jeunes, je sais combien ça a été difficile et je suis incroyablement fière et heureuse (...) qu'elles essaient de ne pas être juste de formidables joueuses de tennis mais plutôt des personnes formidables. C'est le plus important", a-t-elle éludé en conférence de presse.

F.Hartmann--MP