Ligue des champions: Lille se sort du piège Sturm Graz (3-2) et fonce vers la qualification
Dans la douleur, Lille a écarté Sturm Graz (3-2) mercredi au Stade Pierre-Mauroy hors de son chemin, qui semble désormais dégagé vers la qualification au moins pour les barrages de la Ligue des champions.
Au terme de cette rencontre, le club nordiste, sixième, compte treize points, ce qui devrait suffire pour disputer ces seizièmes de finale. Mais les Lillois peuvent même viser mieux: après un immense défi à Anfield contre Liverpool, qui domine la prestigieuse compétition européenne entre clubs et le championnat anglais, ils auront l'occasion, à domicile, de conclure en beauté leur magnifique phase de ligue contre Feyenoord.
Une victoire lors de ces deux derniers matches pourrait leur permettre de finir dans les huit premiers clubs, directement qualifiés pour les huitièmes de finale.
Mais avant de sortir les calculatrices, les Dogues se devaient de battre le modeste club autrichien Sturm Graz (29e, trois points) afin de ne pas gâcher les points acquis de haute lutte contre le Real Madrid (1-0), l'Atlético (3-1), la Juventus (1-1), et à Bologne (2-1).
Malgré leur méfiance affichée en amont de ce match, les Lillois ont longtemps été pris dans la tornade de Graz (le nom du club en allemand).
Ils ont pourtant bien débuté la rencontre, faisant le siège de la surface de réparation autrichienne dès l'entame au point de se procurer plusieurs occasions par Rémy Cabella (5e) et Jonathan David (30e), avant d'ouvrir le score grâce à Osame Sahraoui.
Le Norvégien a débloqué la situation tout seul, d'une frappe croisée idéale du pied gauche malgré la présence de deux défenseurs, après une percée de trente mètres (37e).
Le Néerlandais Mitchel Bakker l'a imité juste avant la mi-temps, d'un extérieur du pied gauche de près, après avoir récupéré le ballon un peu miraculeusement (45e+2).
- Le génie de Genesio -
Mais les Nordistes ont craqué une première fois dans la foulée. Ayyoub Bouaddi n'est pas parvenu à dégager le ballon dans sa surface, avant qu'Otar Kiteishvili ne l'envoie dans une lucarne des cages lilloises (45e+4).
Un but venu de nulle part au vu du manque d'initiative et de qualité technique de Graz.
Loin de réveiller les Lillois, ce but a été suivi par l'égalisation, juste après l'entracte venue, une nouvelle fois, d'une erreur de Bouaddi: une perte de balle a profité à William Boving, auteur d'un bon centre pour Mika Biereth (47e).
Sonnés alors qu'ils maîtrisaient les débats jusqu'à présent, les Dogues ont alors vu la confiance changer de camp avec ce que cela implique: voir son adversaire gagner davantage de duels, réussir des mouvements offensifs, etc.
Il a fallu des changements judicieux de Bruno Genesio pour renverser la tendance. Une fois de plus, l'entraîneur de 58 ans a eu tout bon: après avoir titularisé, à la surprise générale, le défenseur gauche de métier Mitchel Bakker au poste d'ailier droit, ce qui lui a permis de marquer, Genesio a fait entrer Hakon Haraldsson à la 80e minute.
Une minute plus tard, l'Islandais a donné la victoire aux siens d'une belle frappe flottante dans la surface, son deuxième ballon touché seulement (81e).
La récompense d'une volonté farouche de l'emporter, symbolisée par les entrées de quasiment toutes les forces offensives à disposition avec Matias Fernandez-Pardo (68e) et Mohamed Bayo (80e) pour épauler David en fin de match.
Lille peut dire merci à Haraldsson, à peine revenu de blessure, qui l'a tiré d'un faux pas. Au lieu de cela, les Lillois sont lancés à pleine vitesse vers la suite de la Ligue des champions.
B.Fuchs--MP