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Basket/Draft WNBA: le grand soir de Dominique Malonga
Basket/Draft WNBA: le grand soir de Dominique Malonga / Photo: Antonin THUILLIER - POOL/AFP/Archives

Basket/Draft WNBA: le grand soir de Dominique Malonga

Dominique Malonga devrait devenir dans la nuit de lundi à mardi (01h30 françaises) à New York la joueuse française choisie le plus haut à la draft WNBA, étape importante dans une carrière tracée depuis le plus jeune âge vers les sommets.

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La pivot (1,98 m) de l'équipe de France de basket, médaillée d'argent olympique l'été dernier à 18 ans, devrait être choisie selon les dernières prévisions en deuxième position, soit le même rang qu'Isabelle Fijalkowski en 1997.

Mais cette dernière avait été sélectionnée dans la bourse réservée aux joueuses déjà professionnelles, et la WNBA, créée quelques mois plus tôt, n'allait mettre aux prises l'été suivant que huit franchises.

Elles seront treize cette saison, au sein d'une ligue à la croissance continue, dont le Seattle Storm, qui possède le deuxième choix de la draft et où évolue l'ailière des Bleues Gabby Williams (choisie en 4e position par Chicago en 2018).

Malonga, première Française à dunker dans un match officiel (le 30 octobre avec l'Asvel en Eurocoupe), assistera à la cérémonie sur place, en famille.

Bon sang ne saurait mentir puisque son père a joué jusqu'en deuxième division française alors que sa mère (Agathe N'Nindjem), ancienne internationale camerounaise, a évolué au plus haut niveau français (Villeneuve-d'Ascq) et européen (Salamanque).

Née à Yaoundé, la capitale du Cameroun, Dominique Malonga y a commencé le basket au sein de l'académie fondée par sa mère, "ma première coach et toujours ma coach aujourd'hui, quand je rentre chez moi en vacances", expliquait-elle à la presse avant les JO-2024.

" Elle était très, très sévère. Quand on était à la salle, c'était coach, et puis maman, à la maison" ajoutait la pivot, pour qui "la rigueur et la discipline" maternelles l'ont aidée à percer au plus haut niveau.

- Comparée à Wembanyama -

Elle l'a atteint tôt, disputant son premier match professionnel avec l'Asvel un mois avant ses 16 ans, en octobre 2021.

Deux mois plus tard, une vidéo la montrant dunker à l'entraînement a fait gonfler sa notoriété et poussé certains à la comparer à Victor Wembanyama, autre phénomène de précocité très mobile et très grand.

Malonga racontait encore, l'été dernier, comment elle avait partagé, à l'âge de "11-12 ans", une partie sur un terrain extérieur de banlieue parisienne avec le futur "Wemby": "Je me balade comme ça et je vois des garçons en train de jouer, je me dis pourquoi pas y aller."

Elle partage avec la vedette de San Antonio l'ambition d'aller "jusqu'où il est possible d'aller, je vise toujours le plus haut et le maximum".

Un objectif qui passe donc par la draft WNBA, qu'elle aborde après une saison régulière où elle a franchi un cap avec l'Asvel, après son prêt à Tarbes en 2023-2024. En termes statistiques (17 pts et 10,6 rebonds en moyenne par match, championnat et Eurocoupe confondus), mais pas seulement.

"Mettre des points et prendre des rebonds, elle savait le faire en début d'année. Mais elle a beaucoup avancé défensivement, dans la lecture de jeu", note pour l'AFP Yoann Cabioc'h, l'entraîneur de l'Asvel, qualifiée pour les quarts de finale du championnat.

Le technicien, ancien assistant en WNBA, juge qu'elle "peut progresser partout, dans la dureté, l'utilisation de sa main gauche, la finition au contact", mais qu'elle est "taillée pour réussir et devenir une All Star en WNBA, sans aucun doute".

R.Schmidt--MP